La peinture de Cédric Vardon équivaut à une plongée volontaire dans le cosmos. Rien n’y semble jamais dissocié de ce qui l’entoure. Dans cet univers organique, où la courbe prend sa revanche sur la tyrannie rectiligne, chaque forme dessinée s’inscrit comme une cellule vivante dans un ensemble sans limite. Si chaque thème traité utilise un espace apparemment conforme aux conventions de la peinture, le sujet n’est en rien circonscrit à ce cadre et semble s’y épanouir d’une manière autonome, dépassant largement l’écrin qui paraît l’enserrer. Cédric Vardon semble vouloir nous dire qu’en ce monde, tout est relié, dépendant d’un système d’échanges dont nul être ne saurait s’abstraire sans se mettre soi-même hors-je(u). Cela fonctionne un peu comme l’électricité dans les neurones.
(c) Luis Porquet 2015